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Lors d’une résidence de quinze mois à la Fondation Zinsou, l’artiste béninois Ishola Akpo a choisi de travailler sur le thème des reines africaines, qui ont régné mais qui ont pour la plupart été oubliées volontairement dans l’Histoire de plusieurs pays.

Tassi Hangbé au Bénin, Yalla Ndaté au Sénégal, Njinga en Angola, Yaa Asantewaa du Ghana et les reines yorubas du Nigéria, mais également en Europe, Marie-Antoinette d’Autriche en France et Isabelle la Catholique en Espagne, sont des Reines qui ont inspiré Ishola Akpo.

 

L’artiste, au cours de ses recherches, s’est vite rendu compte qu’il n’y avait que très peu de documents et d’archives en rapport avec ces reines d’Afrique. C’est ainsi qu’est né le projet "AGBARA Women", pour lequel Ishola Akpo, photographe en premier lieu, a également expérimenté de nouveaux médias tels que le tissage, la broderie, la sculpture, le collage et la couture sur papier.

 

"AGBARA Women" exprime la détermination, la force et la résistance dont ont fait preuve ces reines africaines, mais également la fragilité de leur pouvoir face à toutes les formes d’opposition qu’elles ont pu rencontrées. "AGBARA Women", c’est un travail ambitieux, précis et inédit, qui a fait l'objet d'une exposition au Musée de Ouidah, au LAB de Cotonou et au Jardin d'Essai. Cette oeuvre a également été montrée au MOCO de Montpellier, au Cobra Museum d'Amsterdam et à la Ferme d'en haut à Villeneuve d'Ascq. 

Trace d’une reine .jpg

« Je me documente, je vais à la rencontre de l’Histoire. C’est ce travail de recherche qui est passionnant. Ce n’est pas le fait de prendre l’appareil photo et de commencer à photographier, non. Je me nourris d’abord. Et quand je me nourris, je me mets en transe. Je ne lis pas beaucoup mais quand j’ouvre un livre, je me mets en transe. Quand on me raconte les histoires, quand je lis, j’ai des images qui arrivent dans ma tête. C’est à partir de là que je souhaite immortaliser ces images et c’est là que je prends mon appareil photo. C’est le temps de transe qui m’anime à ce moment. Le travail de recherche documentaire est une étape très importante dans mon travail. C’est comme un initié qui va au convent, après l’étape d’initiation, cette « formation » qu’il a reçue dans le couvent, il la met sur la place publique et cette divinité prend corps en lui, et il n’est plus en lui-même. C’est la même chose quand je fais mes recherches… Après, je me mets à photographie et c’est la transe qui m’anime à ce moment-là."

Ishola Akpo

 « Mes tapisseries sont des manifestes, pour moi c’est une nouvelle façon de faire de la photographie et de créer de nouvelles images. En s’approchant de la toile pour décoder les mots qui y sont brodés à la main, nous sommes confrontés à un territoire ponctué de mots évocateurs.

 J’essaye de rendre visible ce qui est invisible. »

Ishola Akpo

« Le fil est à la fois l’élément fragile mais liant, et l’aiguille l’élément métallique et résistant. Ce fil rouge cousu, qui relie le papier, représente le fil conducteur de l’histoire oubliée ou effacée. »

Ishola Akpo

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