La Fondation Zinsou a donné à l’artiste Joël Andrianomearisoa,
l’ensemble de ses espaces du siège de la Fondation à Cotonou au Musée de Ouidah,
à travers une carte blanche intitulée
SUR UN HORIZON INFINI SE JOUE LE THÉÂTRE DE NOS AFFECTIONS.
La première exposition personnelle d’envergure de l’artiste sur le continent et au Bénin.
Sur un rythme inédit, il a investit les espaces : d’installations, de mots, d’objets, d’images, de sons et d’humeurs avec la complicité de l’ensemble de l’équipe de la Fondation, des personnes d’amitié et des savoir-faire locaux.
SUR UN HORIZON INFINI SE JOUE LE THÉÂTRE DE NOS AFFECTIONS
est une exploration sensorielle, en interaction avec chacun.
Il est question de sentiment, de désir, du monde, de notre temps, d’une rencontre, un jour ou pour toujours, d’un départ, d’un voyage, d’un avant et après.
Un atelier en constante évolution avec des éléments en mouvance et des rendez-vous.
Un monde, propre à l’artiste, emprunt d’une dualité où douceur et caresse se confrontent parfois avec
froideur et fragilité.
En cultivant cette ambiguïté, Joël Andrianomearisoa nous donne à voir la construction collective
d’une architecture sentimentale obsessionnelle, parfois sombre mais surtout sensuelle.
La carte blanche se construit en 3 actes sur trois espaces
ACTE I
LE TEMPS D’UNE RENCONTRE OU POUR TOUJOURS
Joël Andrianomearisoa
Joël Andrianomearisoa
Joël Andrianomearisoa
Joël Andrianomearisoa
au siège de la Fondation Zinsou à Cotonou
La scène se passe dans un hôtel quelque part dans le monde.
Un de ces grands hôtels d’un autre temps mais excessivement d’aujourd’hui.
De la réception au jardin, des coulisses aux escaliers en passant par les chambres et la salle de bal,
les regards dansent et les corps se rencontrent.
Battements de coeur - Instant fragile.
Au rythme de ces palpitations, les miroirs négocient avec nos images amoureuses.
Un bouquet fou embrasse la chanson de la terre lointaine.
Dans une salle d’attente sentimentale les draps cherchent la perfection.
Dans The Ballroom se joue le théâtre de notre société.
Et un festin dans le restaurant mondain annonce déjà la fin.
En route pour la gare, le port, l’aéroport ...
ACTE II
LE DERNIER BAISER
Joël Andrianomearisoa
Joël Andrianomearisoa
Joël Andrianomearisoa
au Jardin d’essai de la Fondation à Ouidah
Le jardin accueille pour la première fois une installation permanente imaginée par l’artiste,
conçue entre architecture, sentiment et paysage.
L’oeuvre est une métaphore du banc public sur lequel on se donne rendez-vous.
Une architecture à la fois stricte et rigoureuse qui va vivre au rythme du végétal et des sentiments.
On s’y love, on y rêve le monde mais on s’y donne surtout le baiser ultime avant de sombrer
dans la nuit noire de l’oubli.
ACTE III
APRÈS
L'OUBLI
Joël Andrianomearisoa
Joël Andrianomearisoa
Joël Andrianomearisoa
Joël Andrianomearisoa
au Musée Ouidah
Après les rencontres voici les séparations. Certains vont partir et d’autres rester.
Une salle d’embarquement, un quai de gare, embarcadère la nuit bruissant de mille adieux.
Alors à l’étage, la solitude est là, présente dans l’absence. Les larmes noires s’éclairent à la lumière de l’oubli.
Les jardins nous rappellent les beaux souvenirs, les mouchoirs au vent recueillent nos larmes.
Quels yeux tes yeux, loin si loin, si loin dans le noir.
Joël Andrianomearisoa fait battre cette exposition à travers les formes et les références qui lui sont chères, Jeanne Moreau qui dialogue avec Maria Bethânia mais aussi Edgardo Cozarinski avec Elie Charles Abraham.
Un voyage sentimental de Buenos Aires à Antananarivo en passant par Paris et Porto Alegre.
Mais c’est sur la scène de Cotonou et de Ouidah que se révèlent les désirs à l’infini.